La culture du safran, le travail en intérieur

Du bulbe cro­cus à l’épice safran…

 

Fin sep­tem­bre, début octo­bre, le cycle souter­rain du cro­cus arrive à son terme et passe à la lumière.

La fleur mauve va sor­tir de terre un beau matin, suiv­ie de près ou accom­pa­g­née par le début du feuillage.

Celui-ci s’allongera et s’étoffera plus tard.

Pour l’instant c’est l’automne et pen­dant env­i­ron 5 semaines, c’est la pleine floraison.

Chaque fleur con­tient 3 fil­a­ments rouges dont la forme et la couleur me font penser à des pattes d’écrevisses…

Ce sont les 3 fameux stig­mates, cette par­tie du cro­cus qu’on garde en la séparant du reste de la fleur (l’émondage), qu’on sèche (ni trop ni trop peu) et qui fait le safran.

Nous sommes par­ti­c­ulière­ment atten­tifs à couper court, pour ne garder que la par­tie bien rouge du stig­mate ; la base jaune orangée donne un safran de moin­dre qualité. 

Chaque matin, toutes les fleurs éclos­es de la nuit sont récoltées, pour être émondées, séchées et stock­ées le jour même dans un bocal hermétique. 

Les jours et par­fois les nuits du safranier se met­tent donc au dia­pa­son de la floraison.

Il fau­dra 150 à 200 fleurs cueil­lies pour obtenir 1 gramme de safran sec en stigmates.